Le Centre-Bretagne : Nouvel eldorado ?

Composés d’un peu moins de 100 communes, les pays du Centre Bretagne et de Pontivy comptent un peu plus de 140 000 habitants. Ils forment un territoire s’étalant du sud des Côtes-d’Armor au nord du Morbihan, traversé par deux axes structurants : les RN 164 et RN24. Le rythme de croissance y reste cependant inférieur à celui de la région bien que le Centre-Bretagne a su attirer de grands noms de l’industrie (Brake, Altho, groupe LDC, Linpac).

Axe Châteaulin – Rennes : la mise en 2×2 voies de la RN164

La RN164 est l’axe routier du centre Bretagne. C’est l’une des trois grandes voies routières axiales de la région. L’aménagement de la RN164 a été inscrit en novembre 2011 au projet de Schéma national des infrastructures de Transport, document prévu par le Grenelle de l’Environnement, au titre des actions à engager pour « renforcer l’accessibilité des territoires ». Le projet de mise à 2 x 2 voies de la RN 164 est financé pour plusieurs sections dans le cadre du contrat état-région, à plus de 235M€.

Ce projet, en cours de réalisation, a deux objectifs :

L’axe réduira les temps de parcours des habitants du Centre-Bretagne vers les emplois, les services et les équipements des agglomérations bretonnes, en améliorant les conditions de circulation. Elle facilitera en outre l’accès des entreprises, notamment agroalimentaires, aux autres régions françaises. On a souvent associé le Centre Bretagne a l’isolement mais cet axe profitera au territoire, à ses habitants et à ses entreprises.

Une vraie dynamique ou un simple mirage ?

Nous remarquons dès à présent une accélération du développement économique sur le territoire du centre-bretagne. La zone des Parpareux à Loudéac (22), crée en 1976, modernisée en 2010, étendue sur sa partie Nord en 2020 est l’une des illustrations de ce renouveau. Nous pouvons évoquer plusieurs projets d’envergures :  

La zone Rostrenen – Loudéac se trouve être au barycentre de la région Bretagne. Elle permet aux groupes de logistique de rayonner sur l’ensemble de la région et de distribuer les produits dans les 4 directions tout en optimisant les distances parcourues pour le transport des marchandises.

Néanmoins, aujourd’hui, les communautés de communes doivent concilier entre leur volonté de développer leur territoire et prendre en compte la Zéro artificialisation des sols (ZAN). En Bretagne, d’ici 2031, elles ne pourront urbaniser que 9 000 hectares supplémentaires.

À quoi seront-ils destinés ? Et surtout : à quels territoires ? Certaines communautés s’inquiètent dont Loudéac. Il est nécessaire qu’elles gardent des réserves foncières adéquates et cohérentes pour permettre aux entreprises en place de se renforcer et à d’autres de s’y implanter. Cela nécessite une planification minutieuse et une gestion proactive des ressources foncières disponibles. Les décideurs locaux doivent adopter une approche stratégique en matière de gestion foncière, en identifiant les besoins actuels et futurs, tout en tenant compte des impératifs environnementaux. Nous pouvons leur souhaite que les implantations futures génèrent un nombre important d’emplois1.

Et ECE dans tout ça ?

Nous travaillons dès à présent sur l’ensemble du Centre-Bretagne. Nous échangeons régulièrement avec les acteurs locaux (élus, directeurs immobiliers de groupes agro-alimentaires, enseignes et bailleurs privés). L’implantation d’Espace Aubade à Carhaix, d’ALDI à Merdrignac, d’un site de stockage à Loudéac illustrent ce travail de terrain.

Actuellement, nous recherchons activement des fonciers d’une superficie > à 3 000 m2 et des sites vacants (à la vente) pour l’implantation de plusieurs groupes nationaux et industriels.

  1. En France, selon les études et les activités logistiques exercées, les ratios d’emplois varient entre (seulement) 20 et 50 emplois/ha bâti pour des entrepôts de stockage et de distribution et jusqu’à 160 emplois/ha bâti pour les plateformes de messagerie.
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